Le 4/10/2017 French connection
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Le Ciné-Club de Grenoble reprend ses activités à partir du
Mercredi 4 octobre 2017 et ouvrira sa nouvelle saison avec un cycle "Polars".
Trois films au programme :
French Connection (William FRIEDKIN),
Le Cercle rouge (Jean-Pierre MELVILLE)
et Serpico (Sidney LUMET).
Mercredi 4 octobre 2017 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)
Cycle " Polars " (1/3)
French connection (The French Connection)
William Friedkin (États-Unis, 1971 - 104 mn)
" Je n’essayais pas d’être un pionnier, mais c’est vrai que
French Connection est très différent des autres films policiers de l’époque.
Je voulais rompre ce schéma typique et faussé du flic parfait représentant
de l’idéologie occidentale. On n’avait jamais vu un
personnage principal si violent, si ambivalent et parfois raciste."
William Friedkin
Une œuvre incontournable qui aura, par son mélange de réalisme, de dynamisme et de stylisation, ainsi que par son interprétation exemplaire (Gene Hackman est prodigieux dans un rôle qu'il aura eu du mal à cerner, parfaitement épaulé par son complice Roy Scheider), hissé le genre auquel il appartient à des cimes rarement atteintes. [Gand-Alf (SensCritique.com)]
Friedkin décrit le comportement détraqué que peut être celui du flic, en l’occurrence Popeye Doyle (Gene Hackman), véritable être à vif, chien enragé lors de filatures et qui projette toute sa haine et son énergie dans les arrestations. Et cela jusqu’à tuer accidentellement, à la fin du film, un collègue de travail sans le moindre remords, puisque celui-ci s’est déjà déplacé dans la volonté d’arrêter le grand bandit du film, Alain Charnier (Fernando Rey), bandit raffiné et insaisissable, qui finira par lui échapper ! L’affect du policier selon Friedkin est en perpétuel transfert, en déplacement constant, et donc en projection sans fin : celui qui triomphe doit être celui qui dissimule le mieux, ce qui équivaut à dire que ce sont les meilleurs acteurs qui triomphent dans le milieu policier, comme celui de la pègre ! La reconstitution de l’enquête policière, des filatures aux mises sur écoute des suspects : chaque scène qui reconstitue avec plus ou moins une certaine emphase les moments clefs de l’affaire sont de véritables morceaux de bravoure, témoignage de toute une orchestration scénique entre flics et trafiquants. Charnier est un génie du crime, au même titre que Mabuse, car son Joker est un présentateur télé dont le voyage Marseille New York servira de couverture à un trafic de drogue international que le mafieux français aura dissimulé dans sa voiture ! Friedkin, grâce à l’hybridation entre une réalité reconstituée et sa mise en abîme, montre que l’image est forcément un moyen d’attirer l’attention vers autre chose et qu’elle permet à l’hors-champ une liberté totale (le voyage de Charnier et de son bras droit Pierre Nicoli est « ellipsé » au montage grâce au présentateur télé en pleine conférence de presse sur un bateau) ! [Derek Woolfenden (objectif-cinema.com)]
Dernière modification lelundi, 02 octobre 2017 10:02
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