Le 16/05/2018 Les salauds dorment en paix
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Mercredi 16 mai 2018 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)
Cycle " Corruption " (3/4)
Les salauds dorment en paix
Akira KUROSAWA (Japon, 1960 - 151 mn)
Akira Kurosawa à propos de son œuvre cinématographique:
" Avec mes films, j’ai cherché avant tout à comprendre mon pays et à le raconter à travers un instrument, le cinéma qui, parmi les moyens de communication et de connaissance dont nous disposons, est celui qui nous permet, dans les ombres qui prennent vie sur l’écran, de reconnaître nos espoirs, nos échecs et nos victoires, d’accentuer nos doutes et de réfléchir à la façon de transformer ces doutes en force pour la conquête du mieux par le moyen de la raison. J’ai toujours cru en la fonction du cinéma en tant que dénonciateur et témoin de la réalité, et en tant que support d’histoires dans lesquelles les enfants puissent connaître leur pères et en tirer un enseignement afin de se former un jugement dont l’Histoire serait la référence. Le cinéma est Histoire et en tant que tel il devrait devenir dans toutes les écoles du monde un complément indispensable de l’enseignement. "
" J’ai voulu choisir un sujet valable et profitable à la société, au lieu de chercher seulement le succès commercial. J’en suis arrivé à traiter un sujet d’escroquerie. Parmi les “salauds” en ce monde, les gens qui se servent de l’escroquerie sont pires que les autres. Sous le couvert d’une organisation, ils commettent le mal à un point inimaginable pour les gens ordinaires."[Akira Kurosawa, Aldo Tassone. Paris : Flammarion, 1990 et Edilig, 1983. p. 143].]
Le cinéma d'Akira Kurosawa
Précise. Chaque mouvement de caméra, chaque déplacement d’acteur poursuivent un but. Rien, jamais, n’est laissé au hasard dans ce jeu de pistes à la noirceur insondable. Des bureaux d’entreprises aux ruines d’un Japon peinant à se remettre de la guerre, Kurosawa déroule un message qui pourrait presque paraître sarcastique s’il n’était pas d’un fatalisme glaçant. Avec férocité, le réalisateur semble nous assurer que tout cela est sans fin. Et que, oui, les salauds dormiront bien en paix, semant la mort et le désespoir sur leur passage. Même, Nishi, pose au final la question de la moralité de la vengeance. “ Il est difficile de haïr le mal sans pour autant se laisser posséder par lui”, dira-t-il. [leblogducinema.com]
Fichier téléchargeable: la fiche du film.