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Gorge Profonde

Vendredi 23 janvier 2015 - Minuit - Salle Juliet Berto

Deep Throat
Film américain de 1972 - 61 mn

Réalisation : Gerard Damiano
Scénario : 
Gerard Damiano
Interprétation : 
Linda Lovelace, Dolly Sharp, Harry Reems, Carol Connors

Linda a tout pour être heureuse. Une chose lui fait cependant souci : elle n'est jamais parvenue à l'orgasme. S'inquiétant de cet état de fait, elle se confie à son amie Helen qui l'oriente vers un médecin. Ce dernier va faire une étrange découverte.

1972, année pornographique. Une petite équipe tourne en six jours à Miami un film destiné au circuit clandestin; défiant les lois alors en vigueur sur l’obscénité, celui-ci va rapidement se retrouver à l’affiche des salles de cinéma, devenant ainsi l’un des plus gros succès d’audience du cinéma pornographique américain: le mythe Gorge profonde était né. Mais au-delà de sa réputation sulfureuse, l’œuvre de Damiano saisit aujourd’hui encore par sa modernité, son humour et son ton résolument féministe: car si l’intrigue, qui défie les lois de l’anatomie humaine, est un prétexte habile à la démonstration des talents de la troublante Linda Lovelace, le film n’en fait pas moins la part belle au plaisir féminin et à la quête de jouissance de son héroïne... Alors détendez-vous et embarquez pour une expérience charnelle et cinématographique délicieusement seventies; qui sait... peut-être entendrez-vous les cloches sonner !

Séance présentée par Eric Peretti

Interdit aux moins de 18 ans - classé X

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Sankukaï, les évadés de l'espace

Samedi 24 janvier 2015 - 20h - Salle Juliet Berto

Séance Grindhouse - Double programmation

Uchu kara no messeji
Film japonais de 1978 - 105 mn

Réalisation : Kinji Fukasaku
Scénario : Jerico, Charles S. Haas
Interprétation : 
Vic Morrow, Sonny Chiba, Peggy Lee Brennan, Etsuko Shihomi, Philip Casnoff, Tetsuro Tamba

An 5001. La planète Jillucia a été pratiquement détruite par les odieux Stressos. Le chef des survivants, soutenue par la princesse jillucienne, s’en remet au dieu Liabé et disperse dans l’univers huit noix divines capables de découvrir les huit héros qui, unissant leurs forces, libèreront Jillucia.

«San Ku Kaï, San Ku Kaï, c’est la bataille, c’est la bataille...» Toute une génération télévisuelle fut bercée par ce générique concocté par Eric Charden et Didier Barbelivien pour la série «San Ku Kaï» créée suite au film Les Évadés de l’espace (et non l’inverse). Comme beaucoup de pays, le Japon voulut lui aussi avoir son Star Wars. Pour cela, Kinji Fukasaku se mit aux manettes (c’était après Le Cimetière de la morale et bien avant Battle Royale) de cet objet filmique quand même identifiable : une princesse, des pilotes dans l’espace, un robot qui parle, un grand méchant hideux, une force magique. Des ingrédients certes déjà vus, mais ici depuis le pays du soleil levant, où les maquillages outranciers sont de rigueur, l’humour bon enfant, les sentiments exacerbés et les costumes en import direct des magazines de modes des années 80. En fait, on ne remerciera jamais assez George Lucas et son Star Wars. Sans eux, nombre de films n’auraient jamais vus le jour, et cela aurait été bien regrettable !

L’habituelle double-programmation «Grindhouse» qui clôture chaque Maudits Films met à l’honneur, cette année, les souvenirs d’enfance de toute une génération en réhabilitant ces héros souvent connus via la télévision alors qu’ils ont pris vie sur le grand écran.

Séances présentées par Eric Peretti

 
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Yor le chasseur du futur

Samedi 24 janvier 2015 - 22h - Salle Juliet Berto

Soirée Grindhouse - Double programmation

Il mondo di Yor
Film italo-turc de 1983 - 88 mn

Réalisation : Antonio Margheriti
Scénario : Antonio Margheriti, Robert D. Bailey d’après Ray Collins et Juan Zanotto
Interprétation : 
Reb Brown, Corinne Cléry, John Steiner, Carole André

Yor est un fier guerrier de son époque - la préhistoire - qui désire découvrir son passé, savoir d’où il vient... et si c’était du futur ?

Ne vous y trompez pas: le nom d’Anthony M. Dawson sur lequel s’ouvre le générique cache bel et bien le nom d’Antonio Margheriti, auteur des grandioses Danse macabre et La Vierge de Nuremberg. Nulle trace de l’élégance habituelle de Margheriti ici avec cette improbable rencontre entre Les Maîtres de l’Univers et La Guerre du feu, qui parvient toutefois à tutoyer la grandeur de perles comme Conquest de Fulci, voire même2019, après la chute de New York de Martino: du très grand art pour fins gourmets. On aimerait réellement trouver les mots pour parler de la délicatesse de la performance de Reb Brown, des effets spéciaux bluffants, de la finesse d’un scénario tout en nuances et du charme particulier du doublage, mais on préfère vous laisser le bonheur de la découverte. Non, vraiment, de rien.

L’habituelle double-programmation «Grindhouse» qui clôture chaque Maudits Films met à l’honneur, cette année, les souvenirs d’enfance de toute une génération en réhabilitant ces héros souvent connus via la télévision alors qu’ils ont pris vie sur le grand écran.

Séances présentées par Eric Peretti

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Le Samouraï

Mercredi 28 janvier 2015, 20h
Le Samouraï
(Jean-Pierre Melville, France - 1967)
Salle Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)

"Je crois que le monde des hors-la-loi est  le dernier bastion où s'affrontent les forces du bien et celles du mal.
C'est le refuge de la tragédie moderne. Ce ne sont pas des héros mais des anti-héros.
Je ne leur fournis d'ailleurs ni excuse ni circonstances atténuantes. Ce sont des êtres amoraux.
Le spectateur ne s'identifie pas à eux. Mais, à force de les regarder vivre, il s'y intéresse. [...]
La construction du film est très importante. Elle n'est pas faite pour des gens distraits
qui s'absentent de l'écran. Au mot fin, il subsiste encore un point d'interrogation.
Il faut que les gens réfléchissent, car tout  ne leur a pas été expliqué."
Jean-Pierre Melville [in Télérama,
12 novembre 1967]. 

« Pari ambitieux, et film très difficile puisqu’il exige de la part du spectateur un don de soi,
une vraie participation, et un certain mépris de l’émotion primaire, et du réalisme.
Mais si l’on a franchi le cap, si l’on a compris que Melville ne cherche pas l’effet bon marché
dans la minute, alors les portes sont ouvertes au rêve, à l’évasion
. »
Henry Chapier, Combat [02 novembre 1967].

Le Samouraï en 1967 est une étape décisive vers l’abstraction glacée qui caractérise la dernière partie de la filmographie de Jean-Pierre Melville. La rencontre entre Jean-Pierre Melville et Alain Delon, tueur à gages à la tristesse minérale, donne naissance à une œuvre désincarnée, une épure de film noir. Le minimalisme de l’action s’accompagne d’une stylisation extrême des costumes (l’imperméable et le chapeau de Delon) et surtout des décors (des rêves de commissariat et de night-club). Les deux titres suivants avec Delon, Le Cercle rouge et Un flic (ultime film de Melville, ultime poème à la gloire de l’acteur) poursuivront cette approche fantasmatique du cinéma et des stars masculines. Car ces trois films sont aussi un écrin amoureux pour l’icône Delon, silhouette frigide et opaque obsédée par la mort.

Olivier Père [Présentation du film sur la chaîne ARTE].

Film totémique, Le Samouraï condense à lui seul toutes les caractéristiques de ce style melvillien dont se réclament ou s'inspirent aujourd'hui plusieurs cinéastes internationaux comme Quentin Tarantino, Joel Coen, Michael Mann ou encore John Woo et Johnnie To, qui en reprennent les figures et les motifs tout en recourant à des principes de mise en scène radicalement opposés. Le style de Melville, c'est d'abord un sens de l'épure qui peut faire songer aux estampes japonaises : une sécheresse de trait, une forme d'acuité pour l'essentiel uniquement, et un sens de la dramaturgie qui ne s'embarrasse d'aucune forme de superflu. Les scènes d'action sont par exemple le plus souvent vidées de tout contenu spectaculaire : seule "l'exécution" l'intéresse, c'est à dire la façon dont les professionnels s'y prennent, la précision des gestes, la droiture des âmes et la solitude qui accompagne l'excellence acquise dans tel ou tel domaine. C'est pourquoi chez Melville, toute action s'accompagne d'une certaine ritualisation, d'une solennité qui confine à l'ascèse.
Youri Deschamps [Eclipse, n°44 (2009)]

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