Le 14/06/2017 Le Soupirant
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Mercredi 14 juin 2017 à 20h
Cinéma Juliet Berto
Place Saint-André, Grenoble
Cycle Amour Toujours (2/2)
Le Soupirant
(Pierre Etaix - France - 1962)
« Deux fois dans ma vie, j’ai compris ce qu’était le génie :
la première fois en regardant la définition dans le dictionnaire,
et la seconde fois, en rencontrant Pierre Étaix. »
Jerry Lewis.
« Pierre Étaix a retrouvé le cinéma comique en son point de décantation. »
François Mauriac, 1963.
« Étaix est un “cas”. Une chance manquée pour le cinéma. »
Dictionnaire Tulard.
Le Soupirant n'est pas seulement un film qui attire irrésistiblement la sympathie, il mérite sans doute de figurer parmi les dates importantes dans l'histoire récente de notre cinéma. Depuis les derniers Tati, voilà le premier film comique français qui relève vraiment du cinéma et non du théâtre boulevardier. C'est l'image qui déclenche le rire. C'est à l'image qu'Etaix confie le gag; mieux, qu'il confie le portrait psychologique du héros.
Jean-Louis Bory – Arts, 1963
Le premier long métrage de Pierre Etaix est d'abord l'invention d'un personnage, Pierre, ce garçon à la fois très gauche et très souple, toujours en décalage par rapport au monde, qui reviendra dans tous les films de fiction du réalisateur. Dès la première séquence du Soupirant, Pierre est dans les étoiles : la tête dans les dessins de constellations et de planètes qui tapissent le plafond et les murs de sa chambre d'éternel adolescent. Quand le féru d'astronomie semble accepter de redescendre sur Terre à la demande de ses parents, il continue de prendre ses rêves pour la réalité : son imagination transforme les pots de fleurs et les plumeaux avec lesquels il s'entraîne à valser en de ravissantes cavalières...
Dans la chronique hilarante — et parfois amère — de ses déboires amoureux se perçoit autant l'influence de Keaton (le gag conçu comme une mécanique de haute précision) que de Tati (la richesse expressive de la bande-son, d'autant plus inventive que les dialogues sont rares). C'est du grand burlesque, mais presque au ralenti, où le temps est dilaté comme chez Blake Edwards. Comme le père de l'inspecteur Clouseau, Etaix crée le suspense par l'humour. Dès leur ouverture, la plupart des scènes-gags du Soupirant laissent prévoir une chute — au sens littéral du terme. La question est de savoir comment et, surtout, quand elle va arriver...
Samuel Douhaire – Télérama (27 juillet 2013.
Dernière séance de la saison. L'équipe du Ciné-club de Grenoble prépare activement la saison prochaine et vous donne rendez-vous le Mercredi 4 octobre prochain.
En attendant, très belles vacances à tous!