Partenariat Dolce cinema

Partenariat Dolce cinema (1)

Parlons femmes

Mercredi 1er juin 2016 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)
Cycle " Rions ensemble " (1/3)
Partenariat avec l'association " Dolce Cinema "
Parlons femmes
Se permettete parliamo di donne
Ettore Scola (Italie - 1964)

Parlons femme, réalisé en 1964, est le premier long métrage d’Ettore Scola, qui avait jusque-là signé des scénarios, notamment pour Dino Risi. La mode était alors celle du film à sketches. De nombreux cinéastes italiens avaient œuvré dans ce genre, et pas des moindres, puisque Fellini, Visconti, De Sica et Monicelli s’étaient associés deux ans plus tôt pour Boccace 70. Mais Scola est ici seul aux commandes. Il dirige Vittorio Gassman, qui était, avec Mastroianni, la plus grande star du cinéma italien des années 60 et 70. Gassman avait connu un immense succès en 1963 dans un autre film à sketches, Les monstres de Dino Risi, emblématique de la comédie italienne. Genre et courant dont se revendique ouvertement Parlons femmes. Scola devra toutefois attendre la décennie suivante avant de connaître le succès et la notoriété internationale, avec des films comme Drame de la jalousie (1970), Nous nous sommes tant aimés (1974), Affreux, sales et méchants (1976) et Une journée particulière (1977). Notons que la distribution de Parlons femmes comporte une belle brochette d’actrices de l’époque dont les sublimes Sylva Koscina (Les travaux d’Hercule), Eleonora Rossi Drago (Femmes entre elles), Antonella Lualdi (Le Rouge et le noir), Giovanna Ralli (Les évadés de la nuit) et Jeanne Valérie (Les Liaisons dangereuses, 1960). [avoir-alire.com].

On l’a dit les styles et les genres se mélangent dans Parlons Femmes. C’est le premier film de Scola et il développe à peine en images le ton acerbe qui deviendra le sien et sera si perceptible dans Affreux, sales et méchants (1976) par exemple. Si le spectre d’un certain néo-réalisme plane sur l’ambiance de comédie italienne, c’est pourtant aussi à la Nouvelle Vague française que l’on pense souvent. Proximité de certains sujets, rapport à la ville et aux extérieurs, repositionnement des femmes… Après tout, le terme même de « nouvelle vague » ne fut pas à l’origine forgé pour le cinéma, mais pour la sociologie dans une enquête sur les phénomènes de génération par Françoise Giroud en 1957. Preuve s’il en est que le si le mouvement naît en France, il est sans doute aussi l’affaire d’une génération de cinéastes autant que de frontières géographiques. On repense aux premiers Chabrol, au Godard de Vivre sa vie (1962) ou de Bande à part qui sort la même année. Et on constate une volonté similaire de redessiner des rapports humains plus conformes à la société contemporaine avec des formes cinématographiques de son temps. Chez l’Italien, les personnages sont des types, mais d’une humanité certaine et leur ascendance est nettement moins littéraire que chez le voisin français. Mickaël Pierson [iletaitunefoislecinema.com]

Notre prochain rendez-vous: Mercredi 8 juin
Suite du Cycle " Rions ensemble " avec
Le ciel peut attendre / Heaven can wait (Ernst Lubitsch (Etats-Unis - 1946)

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