Le 27/01/2018 Punisher & Flic ou Zombie
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Attention: Séance du Samedi
Samedi 27 janvier 2018 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)En partenariat avec le 10è Festival des Maudits films
Deux films au programme
Punisher & Flic ou Zombie
Mark Golblatt
Mark GOLDBLATT
Goldblatt est le monteur vedette des meilleurs films d’action des années 80, qui lui doivent beaucoup. Après avoir débuté sur les films d’horreur de Joe Dante (déjà chez New World) Mark Goldblatt a monté Terminator, Rambo 2, Commando, Terminator 2, Robocop, Showgirls ou Starship Troopers. Il est toujours très demandé à Hollywood. Son style, à l’instar de celui de Jan de Bont à la photographie, a largement contribué à l’esthétique musclée des meilleurs véhicules pour Stallone et Schwarzenegger, mais aussi de futurs classiques de la science-fiction et du thriller.
FLIC OU ZOMBIE
En bon film de pure distraction, FLIC OU ZOMBIE se montre généreux en scènes d'action (pour convaincre les fans de buddy movie) ainsi qu'en monstres et effets spéciaux de maquillage (pour les fans de fantastique). Signés par l’équipe de Steve Johnson, ces derniers sont craspecs sans être pour autant véritablement réalistes ou choquants. Les visages des zombies sont même franchement fantaisistes par rapport au travail de Tom Savini sur LE JOUR DES MORTS-VIVANTS de Georges Romero (pour donner un exemple de référence pour l'époque). Par contre, le film mise sur de nombreux morceaux de bravoure en latex, de la décomposition subite d'une jeune femme, au pourrissement spectaculaire de Roger, sans oublier LA grande scène du film, celle qui justifie à elle seule la vision de FLIC OU ZOMBIE : un traiteur chinois lance le processus de réanimation dans sa cuisine, laissant nos héros se débattre avec un porc laqué, des canards déplumés, du foie de veau, et même une carcasse de bœuf (dommage qu'il n'y ait plus de nems !)
PUNISHER
C’est la raison pour laquelle Goldblatt, après avoir également travaillé comme réalisateur de seconde équipe sur Robocop, parvient à faire des merveilles sur Punisher, malgré un budget modeste. L’échec commercial du film mettra pourtant un terme à sa carrière de cinéaste, débuté un an plus tôt avec la sympathique comédie d’horreur Flic ou zombie. Les scènes de fusillades, les cascades et les combats à mains nus de Punisher se montrent à la hauteur de celles des productions précédemment citées. La direction artistique n’est pas en reste, sans aucun faste mais fidèle à l’esprit de la bande dessinée avec des décors aux lignes claires, comme le repaire des yakuzas dans le carnage final. Punisher organise en effet une bataille rangée entre mafia italienne et crime organisé japonais, avec l’entrée en scène de la redoutable Lady Tanaka secondée par sa fille adoptive muette, experte en arts martiaux.
[Extraits d'un article d'Olivier Père, arte.tv, 11 mars 2016].