Le 29/05/2019 ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND
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Mercredi 29 mai 2019 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)
" Cycle MICHEL GONDRY " (1/3)
ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND
(Michel GONDRY - États-Unis - 2004 - 100 min)
"Il y a une tendance, chez les gens qui font du cinéma amateur, à vouloir faire comme les grands.
Ce n'est pas forcément ce que je voudrais encourager. C'est plus créatif, évidemment, de partir de rien.
" Michel Gondry (Le Monde, 4 mars 2008)MICHEL GONDRY, DE L'UNIVERS DU CLIP À CELUI DU CINÉMA
La première apparition de Michel Gondry dans ces colonnes remonte à 1989. Le journaliste qui l'attendait à la rédaction avait été ainsi prévenu de son arrivée : "Oui Oui et Roudoudou vous demandent." Oui Oui, c'était le nom du groupe de rock dans lequel Michel Gondry officiait comme batteur, Roudoudou, par ailleurs musicien, faisait office d'attaché de presse. En ces temps reculés, Michel Gondry, échappé d'une école d'art, avait déjà commencé à réaliser les clips de Oui Oui. Quinze ans plus tard, à Deauville, Michel Gondry est l'une des vedettes du Festival du cinéma américain. Il est là pour présenter Eternal Sunshine of the Spotless Mind, son deuxième long métrage, dont la distribution ressemble au classement des meilleurs acteurs en activité à Hollywood : Jim Carey, Kate Winslett, Kirsten Dunst, Mark Ruffalo, Elijah Wood... Ecrit avec Charlie Kauffman, le scénariste de Dans la peau de John Malkovich, Eternal Sunshine classe définitivement Gondry parmi les nouveaux auteurs du cinéma américain, aux côtés de son ami Spike Jonze (qui est lui aussi passé par le clip), de Wes Anderson ou de David O. Russell. [...]
Michel Gondry est batteur, mais sa passion de l'image et du bricolage ne l'a pas quitté. A Lille, lors d'une braderie, il a acheté une caméra Bolex : "J'ai commencé à voir qu'avec cette caméra, une ou deux lumières et un film Kodachrome 40, on pouvait faire pas mal de choses." A cette époque, il partage un appartement avec le musicien et cinéphile Jean-Louis Bonpoint : " C'est lui qui a procédé à la restauration de L'Atalante, en 1990. Il avait une collection de films français du début du siècle aux années 1970. Il me faisait un programme, Duvivier un soir, De Funès, si j'avais été sage, le lendemain. " De cette éducation particulière il a gardé un grand respect pour les principes de mise en scène de Bresson - " utiliser la caméra pour capter quelque chose qui est fort en soi " -, tout en professant son admiration pour les animateurs comme Norman McLaren ou Ladislas Starevitch. [Thomas Sotinel, Le Monde, 06 octobre 2004]