Bientôt le départ, attention sur les routes
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La saison cinématographique s'achève, mais toute l'équipe du Ciné-club de Grenoble
travaille à la programmation de la saison prochaine.
Retenez déjà que la présentation de la nouvelle saison aura lieu
le Mercredi 24 septembre 2014, et que notre nouvelle saison s'ouvrira avec magnificence,
Mercredi 1er octobre 2014 avec "le Péplums des péplums"
Ben-Hur (William Wyler, USA - 1958)
Avec onze Oscar, Ben-Hur est le film est le plus primé de l'histoire du cinéma
Si par "PEPLUM" il est aujourd'hui convenu de désigner ainsi tout film dont l'action se situe dans l'Antiquité, alors Ben-Hur, quelles que soient ses versions, livresques, théâtrales ou cinématographique, est l'une des meilleures réussites du genre. Ou plutôt l'un de ses phénomènes majeurs compte tenu de ses multiples et constants succès internationaux qui en ont fait un véritable mythe, lequel est même allé jusqu'à engendrer une expression populaire dans la langue française. Un phénomène toutefois spécifiquement américain et dont la profonde américanité n'a pas toujours été correctement perçue sur le Vieux Continent.[...]
Outre la qualité classique de son scénario et l'excellence de son Messala, le Ben-Hur de William Wyler (cinéaste souvent vilipendé par la critique française, alors prisonnière de la politique des auteurs, qui ne retrouvaient pas dans le film les qualités de ses oeuvres antérieures: L'nsoumise, La Vipère, Les Plus belles années de notre vie, L'Héritière) présente plusieurs autres qualités qui font de ce film le joyau mythifié du genre. Citons, pêle-mêle: le jeu sobre et efficace de Charlton Heston; les interprétations très contrastées de nombreux seconds rôles (l'extravagant Hugh Griffith en sheik, Frank Thring en glacial et hautain Ponce Pilate...), la magnificence de certains décors (surtout ceux du cirque signés William A. Horning et Edward Carfgno); la stupéfiante course de chars réalisé par Andrex Marton, qui offre quelques innovations par rapport à celle de Reaves Eason comme le char grec muni d'éperons de Messala, les poissons-compte-tours; la très belle et fort variée composition musicale de Miklos Rozsa; l'intelligent recours aux unkques contrechamps pour signifier l'"effet Jésus" sur le centurion, puis sur Judas traîné aux galères...
Michel Cieutat, Dossier L'Antiquité à Hollywood, Positif, n° 468 (Février 2000), pp. 80-104.