Le 20/12/2017 L'Homme de Rio

Mercredi 20 décembre 2017 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)

Pour finir 2017 dans la joie

L'homme de Rio

Philippe de Broca (France/Italie, 1964 - 110 mn)

« C'est un film sur le plaisir. Sur le fait qu'on peut se laisser emporter par une aventure. On tombe amoureux, et on part au bout du monde.» (Cédric Klapisch).

L’Homme de Rio (1964) est un classique inégalé du cinéma d’aventures français. Philippe de Broca lui-même nous offrit de beaux moments de cinéma de divertissement avec Cartouche ou Le Magnifique, mais il ne fit jamais mieux entouré d’une fidèle et belle équipe : Daniel Boulanger aux dialogues, Jean-Paul Rappeneau au scénario, Georges Delerue à la musique, et bien sûr Jean-Paul Belmondo en héros casse-cou, bondissant et sympathique. L’Homme de Rio est l’équivalent cinématographique des aventures de Tintin signées Hergé : ligne claire de la mise en scène et de la photographie, qui magnifient les décors naturels et urbains du Brésil, entre favélas colorées, jungle luxuriante et architecture moderne et monumentale de Brasilia ; péripéties, poursuites et action non stop, qui trimbalent notre héros de Paris à Rio à la recherche de sa fiancée enlevée par de mystérieux individus ; McGuffin (un vol d’objets archéologiques précieux) prétexte à une intrigue de sérial avec des cascades et des méchants dignes des meilleurs James Bond (Adolfo Celi reprendra du service un an plus tard dans Opération Tonnerre) ; personnage féminin aussi horripilant qu’irrésistible (la belle Françoise Dorléac) qui renvoie autant à une misogynie très Nouvelle Vague (de Broca fut longtemps considéré comme le pendant commercial des films de Godard, Chabrol et Truffaut) qu’aux ingénues excentriques de la « screwball comedy » hollywoodienne. Ce va-et-vient entre dandysme germanopratin et hommage au cinéma américain, série B et bande dessinée, virtuosité et vocation populaire ne va pas vraiment connaître de postérité en France ailleurs que dans les autres films de de Broca, hélas moins réussis que L’Homme de Rio, comme Les Tribulations d’un Chinois en Chine ou Le Magnifique. En revanche, un jeune cinéaste nommé Spielberg se souviendra de L’Homme de Rio en réalisant presque vingt ans plus tard Les Aventuriers de l’Arche perdue, qui lui emprunte certains épisodes, eux-mêmes inspirés par les serials américains des années 40. Aller-retour transatlantique Hollywood-Paris-Hollywood, comme celui de Tuttle-Melville-Tarantino à propos du film noir. Sauf que L’Homme de Rio est beaucoup plus gracieux, virevoltant et amusant que le premier épisode des aventures d’Indiana Jones, et que chaque nouvelle vision, surtout dans cette restauration numérique, est source de plaisir de d’enchantement. [Olivier Pere, 29 mai 2013 (arte.tv]

Il faut le dire une bonne fois pour toutes : L'Homme de Rio est le meilleur film d'aventures-divertissement-populaire-comédie-d'action jamais produit par le cinéma français. Un bijou, une merveille. On exagère ? Certes non. Le film ne serait pas ce qu'il est sans la fougue juvénile de Belmondo, ­ héros idéal de cette BD qui voyage de Paris à Rio pour s'achever dans la forêt amazonienne. Mais Bébel ne serait pas non plus ce héros à la fois familier et athlétique si Françoise Dorléac — kidnappée par d'odieux trafiquants — ne lui imposait pas ce copieux programme de prouesses. ­ Laquelle Françoise Dorléac est résolument irrésistible.
Mais, rendons à César ce qui lui appartient, ces deux personnages ne seraient pas si séduisants, et si élégamment placés dans des situations rebondissantes, si les quatre auteurs du scénario ne s'étaient pris le chou pour accoucher d'une histoire jubilatoirement abracadabrante et tintinophile. Histoire qui profite de la verve exceptionnelle de Philippe de Broca qui, ici, égale quelques-uns des maîtres hollywoodiens... Comme parfois dans ces cas-là, rarissimes, le film est encore supérieur à la somme de ces savoir-faire. — Aurélien Ferenczi [Télérama, 30 mars 2013]

En attendant de nous retrouver Mercredi 10 janvier 2018 à 20h,
avec au programme Le Faucon maltais ( John Huston, 1941),

Toute l'équipe du Ciné-Club de Grenoble vous souhaite une
TRÈS BELLE ANNÉE 2018 

 

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