Seconds, l'opération diabolique

Résumé

Arthur Hamilton est un homme d'âge mûr, marié, travaillant dans une banque à un poste haut placé. Un soir, il reçoit un jour un coup de téléphone de Charlie Evans, un ancien ami qu'il croyait mort. Charlie, qui l'avait déjà appelé hier, le convainc qu'il n'est pas mort, et lui propose un rendez-vous le lendemain. Hésitant, Arthur finit par se rendre à l'adresse donnée, où se trouve une blanchisserie. De là il est envoyé vers un abattoir, où il est mené dans un fourgon et convoyé jusque dans un bâtiment. Il est reçu par Ruby, qui lui explique qu'il peut s'engager dans un programme lui permettant de démarrer une nouvelle vie en échange de 30 000 dollars. Cet argent couvre entre autre les frais de chirurgie esthétique, et l'acquisition et la transformation d'un cadavre qui permet de simuler sa mort. N'acceptant pas tout de suite, d'une part Ruby le menace, d'autre part le créateur de la compagnie le convainc qu'il n'a pas d'attache solide dans sa vie actuelle. Il finit par signer le contrat....

(Source Wikipédia)

 

Pour la seconde année consécutive, le Festival des Maudits Films s'associe au cinéma Art et Plaisirs de Voreppe pour une séance hors les murs le samedi 17 janvier 2015.

Au programme de cette soirée "Regards Croisés / Maudits Films" : Seconds – L'Opération Diabolique de John Frankenheimer.

Le film sera présenté par Laurent Huyart, analyste filmique.

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Le 15/03/2017 Un Crime dans la tête

Mercredi 15 mars 2017 à 20h
Cinéma Juliet Berto
Place Saint-André, Grenoble

Les "50 ans du Ciné-club de Grenoble"  (2/5)

Un crime dans la tête
The Manchurian Candidate

(John Frankenheimer, USA, Italie - 1962)

Carte blanche à Laurent Huyard et Jean Dorel

" Le comble du raffinement [...] est d'utiliser des événements réels et
 de les raconter en termes de fiction tout en mélangeant les styles
."
John Frankenheimer.

Un crime dans la tête est une adaptation du roman de Richard Condon, The Manchurian candidate, paru en 1960. La réalisation ne fut pas chose facile, les grands studios refusant de se lancer dans l'aventure. Il fallut toute la force de conviction de Frank Sinatra pour mener à bien le projet. L'acteur américain alla jusqu'à s'investir financièrement dans la mise en chantier du film et il accepta de tourner à la condition d'incarner le rôle principal du capitaine Benett Marco.
Ce film réussit l'exploit de mêler deux thèmes chers à Hollywood : la psychanalyse et la guerre froide avec sa chasse aux sorcières.
J. Leigh, à peine sortie de
Psychose côtoie indirectement un psychopathe assassin victime d'une mère abusive et manipulatrice.
C'est le scénariste de
Sept Ans de réflexion (1955) et de Diamants sur canapé (1961), George Axelrod qui fut chargé de scénariser Un Crime dans la tête.
Ce film a fait l'objet d'un remake par Jonathan Demme en 2004, également intitulé
Un Crime dans la tête.

JOHN FRANKENHEIMER
John Frankenheimer commença sa carrière dès les débuts de la télévision américaine en 1954 et dirigea plus de 150 shows télévisés avant de passer au cinéma en 1961. On peut constater que son style visuel est à son apogée dès ses premières oeuvres cinématographiques ; il avait eu largement l’occasion d’expérimenter le travail sur la caméra et les différents objectifs de même que le montage durant les 7 années passées à la télévision.
La qualité majeure de son cinéma est de prendre le spectateur aux tripes à l’aide d’images fortes et souvent indélébiles, imposant sa propre vision du sujet comme une évidence indiscutable. Il ne craint pas de choquer ou de provoquer des réactions violentes dans son public et ce quel que soit le type d’œuvres qu’il réalise (petites ou grosses production). Pour se faire, sa mise en scène est toujours le fruit d’un énorme travail au cours duquel il met sur pied des structures complexes aux mouvements de caméra audacieux et jamais gratuits, ce qui, associé à sa connaissance du montage lui permet de surprendre et d’accrocher le spectateur comme peu de réalisateurs en sont capables.
On dénote chez lui une prédilection pour les sujets difficiles et psychologiquement fouillés, les intrigues torturées, qui sont la preuve d’une grande ambition. Il est donc aisé d’isoler dans sa longue filmographie le thème récurrent d’un monde cruel qui induit une confusion mentale, souvent sévère, chez les héros qui se révèlent le plus souvent être des inadaptés sociaux. La virulente dénonciation critique de l’inhumanité et de l’âpreté du fonctionnement de notre société moderne et de ses dirigeants (folie et paranoïa) est au centre de son univers. Un pessimisme justifié et un sens de l’absurde ravageur hantent son œuvre et l’aspect dérangeant qui en résulte peut expliquer en partie le succès mitigé de la plupart de ses films, le grand public n’aimant généralement pas trop être bousculé et ébranlé dans ses certitudes.[...]
Il en résulte un style précis, flamboyant et très travaillé, mais également une thématique évoluée et passionnante ainsi qu’une conscience sociale élevée. Pourtant l’oeuvre de Frankenheimer est toujours largement sous-estimée en France alors qu’il possède de façon évidente les qualités des plus grands cinéastes. Si ses meilleures réalisations n’atteignent peut-être pas la "perfection" des plus grands chefs-d’oeuvre du fait de leur énergie et de la fougue qui le conduisent à être parfois excessif voire grandiloquent, on ne peut certainement pas le taxer d’académisme, loin de là.. Malgré leurs petits défauts, ses films les plus passionnants démontrent en effet sa capacité à être en avance sur son temps et ce aussi bien au niveau de la mise en scène que des thèmes abordés et de leur traitement. Toutefois, il faut bien avouer qu’après 1970, la qualité de ses oeuvres connut une baisse significative due à un alcoolisme sévère qui gâcha sa vie et son travail dans des proportions dramatiques.
[Stefan Rousseau, 6 janvier 2005 (dvdclassik.com)]

En fichiers téléchargeables ci-dessous: le Dossier de presse des 50 ans (DP170225_50ans) et la fiche F170315 du film.

On continue à fêter les
"50 ans du Ciné-club de Grenoble" demain
Jeudi 16 mars avec 
Les Producteurs / The Producers
(Mel Brooks, 1967)

 

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