Le 30/11/2016: Fureur Apache
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Mercredi 30 novembre 2016 à 20h
Cinéma Juliet Berto, Place Saint-André, Grenoble
Cycle "Résistance (s) (3/4)
Fureur Apache / Ulzana's Raid
(Robert Aldrich, USA - 1972)
« Dix huit ans après Bronco Apache, et toujours avec la complicité de Burt Lancaster, Aldrich signe un western progressiste. Sous des aspects brutaux, les Apaches font preuve d’un grand sens moral. Ce qu’à l’époque on reprochera au réalisateur. »
Engourdie par l'idéologie (c'était la grande époque des maos et du structuralisme), la critique a descendu à tort, et en flammes, ce western en 1972, pourtant l'un des plus beaux de la décennie. Ceux qui avaient apprécié l'humanisme du premier film d'Aldrich, Bronco Apache (1954), avec Burt Lancaster en Peau-Rouge pacifique qui n'aspire qu'à vivre dans la nature avec squaw et enfant, n'ont pas supporté de voir que l'Apache pouvait aussi exercer une vengeance furieuse si on l'enfermait de force dans des réserves en forme de prisons. L'extrême violence des sévices commis sur d'innocents fermiers par Ulzana et sa bande a valu à Fureur apache d'être accusé de racisme anti-indien. Accusation absurde évidemment, qui rappelle celle essuyée par Eastwood à la même époque pour le prétendu « fascisme » de L'Inspecteur Harry. Après l'ignominie du massacre de Sand Creek, perpétré par la cavalerie et raconté dans Le Soldat bleu (Ralph Nelson, 1970), Aldrich a voulu montrer que les Indiens n'ont pas attendu la paix les bras croisés dans leurs tipis. Ulzana est un résistant, sorti littéralement de sa réserve pour punir les tuniques bleues génocidaires. Si tu veux la paix, prépare la guerre.
Jérémie Couston [Télérama, 28 septembre 2013]
Dernière modification lemercredi, 30 novembre 2016 14:57
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