La Grande Illusion

Mercredi 3 décembre 2014, 20h
 
Début du cyle " Trois aspects du Cinéma de Jean Renoir"
La Grande illusion (Jean Renoir, France - 1937)
Salle Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)

" C'est en effet d'invention qu'il faut parler ici et non d'une simple reproduction documentaire.
L'exactitude du détail est, chez Renoir, autant le fait de l'imagination

que l'observation de la réalité dont il sait toujours dégager le fait significatif mais non conventionnel "
André Bazin [Jean Renoir, Editions Champ Libre, 1971].

Le cinéma de Jean Renoir
Renoir me laisse aujourd’hui l’image d’un auteur qui sut le mieux mettre en application trois des vertus fondamentales d’une certaine forme d’humanisme : la Force, la Sagesse et le Beauté.
Non la Force brutale ni celle qui nait de l’exaltation des vertus viriles. Non, celle toute formelle de la vigueur du trait, de la chaleur du regard porté sur les autres, de la justesse de la critique sociale.
La Sagesse, elle, s’illustre dans l’humour, dans la distance prise systématiquement quand on risque de devenir trop sérieux. Dans la tolérance mise en actes et qui repose sur cette certitude grave que « tout le monde a ses raisons ». Quant à la Beauté, elle est bien sûr dans l’hommage permanent rendu au monde de son père, dans cette soumission voulue, désirée, recherchée à l’ordre naturel qui fait que la Beauté naît aussi bien de notre confrontation avec l’image sensuelle de Catherine Rouvel sortant de l’onde que dans le visage ingrat mais superbement humain de Michel Simon.

                                            Roger Viry-Babel, Jean Renoir, Le jeu et la règle [Ramsay Poche Cinéma (1994), p. 8-9]

Extraits de la préface de François Truffaut au Ciné-Roman-Photo de La Grande Illusion (Balland, 1974)
Jean Renoir est donc une intelligence libre, un esprit de tolérance et pourtant, malgré le très grand succès de la Grande Illusion, bien des censures s'exercèrent contre ce film. Projeté au Festival de Venise 1937, le jury n'osa pas lui décerner le Grand Prix (qui alla à Carnet de Bal de Duvivier) et inventa un prix de consolation. Quelques mois plus tard, Mussolini interdisait purement et simplement le film que Goebbels en Allemagne se contentera dans un premier temps d'amputer de toutes les scènes où le personnage de Dalio exprime la générosité juive. En France, par contre, lors de la reprise en 1946, le journaliste Georges Altman se déchaînera contre le film qu'il accusera d'antisémitisme. A cette époque de l'immédiate après-guerre, toutes les copies de la Grande Illusion qui circulent à travers le monde sont incomplètes, ici et là amputées de scènes différentes, et il faudra attendre 1958 pour que Jean Renoir puisse restaurer enfin la copie dans son intégralité. Les manieurs de ciseaux n'avaient pas su voir, contrairement à André Bazin que " le génie de Renoir, même quand il défend une vérité morale ou sociale particulière, c'est de ne jamais le faire non seulement aux dépens des personnages qui incarnent l'erreur mais même aux dépens de leur idéal. Il donne aux idées comme aux hommes toutes leurs chances ". En 1958, on a lancé à Bruxelles un questionnaire international pour déterminer " Les douze meilleurs films du monde " et la Grande Illusion a été le seul film français figurant sur la liste finale, cette Grande Illusion qui avait été, pour Jean Renoir, émigrant aux Etats-Unis en 1940, le meilleur passeport, la carte de visite prestigieuse qui devait lui permettre de poursuivre sa carrière interrompue par la guerre : " Hugo Butler à qui on avait parlé de moi comme metteur en scène possible (pour The Southerner), aimait la Grande Illusion et il était prêt à accepter mes suggestions. Sacrée Grande Illusion ! Je lui dois probablement ma réputation. Je lui dois aussi des malentendus. Si J'avais consenti à tourner de fausses Grandes Illusions, j' aurais probablement fait fortune ".

 

 

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La Chienne

Mercredi 10 décembre 2014, 20h
 
" Trois aspects du Cinéma de Jean Renoir" (suite)
La Chienne (Jean Renoir, France - 1931)
Salle Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)

« C’est à cause de mon admiration pour Michel Simon. Je pensais que Michel Simon dans le personnage
de Legrand serait prodigieux […]. Je rêvais de le voir sur l’écran avec certaines expressions,
avec la bouche pincée d’une certaine façon ; je rêvais de le voir avec cette espèce de masque
qui est aussi passionnant qu’un masque de tragédie antique. Et j’ai pu réaliser mon rêve
. »

Jean Renoir [Cahiers du cinéma, 1957].

François Truffaut sur Michel Simon [Les films de ma vie, Flammarion (1975), p. 55].
En voyant jouer Michel Simon, les spectateurs ont toujours senti qu’ils regardaient non pas un acteur mais l’acteur ; les meilleurs de ses rôles furent des rôles doubles : Boudu est à la fois un clochard et un enfant qui découvre la vie, le Père Jules de
L’Atalante de Vigo est un marinier fruste en même temps qu’un collectionneur raffiné, le grand bourgeois Irwin Molyneux de Drôle de Drame écrit clandestinement des romans sanguinaires et, pour revenir à Jean Renoir, son Maurice Legrand de La Chienne est à la fois une petit caissier soumis et, sans le savoir, un grand peintre. Je suis persuadé que si les cinéastes ont toujours confié à Michel Simon ces troublants rôles doubles qu’il a magnifiquement interprétés même quand les films étaient faibles, c’est qu’ils ont senti que cet acteur grandiose incarne à la fois la vie et le secret de la vie, l’homme que nous paraissons être et celui que nous sommes vraiment. Jean Renoir aura été le premier à rendre évidente cette vérité : lorsque Michel Simon joue, nous pénétrons au cœur du cœur humain. 

La Chienne, un film "noir"
Le cinéma de Renoir, multiforme, toujours renouvelé, semble donner une impression d’ensemble plutôt souriant. Or il traverse de fréquents et intenses épisodes de « noirceur », voire de désespoir. Là encore Renoir se différencie des cinéastes français dans leur ensemble : tandis que ceux-ci (Clouzot, Allégret, Carné, etc.) se plieront à une sorte de mode du « film noir » dans l’après-guerre, Renoir traversera au même moment une  époque sereine, après avoir réalisé ses films les plus « sombres » dans les années trente – avant d’y revenir dans ses derniers films. Film noir par excellence, parfaite tragédie moderne,
La Chienne bénéficie de l’interprétation exceptionelle de Michel Simon. Premier très grand film de Renoir, il marque en cela un important virage dans son œuvre. Virage également dans sa vie privée : le rôle de Lulu, initialement prévu pour Catherine Hessling sera joué par Janie Marèze. La séparation du couple date de ce moment.
Guy Cavagnac [Jean Renoir. Le désir du mondeSociété des Découvertes (1994), p. 123)].

 
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Le Carrosse d'or

 

Mercredi 17 décembre 2014, 20h

 
" Trois aspects du Cinéma de Jean Renoir" (fin)
Le Carrosse d'or (Jean Renoir, France/Italie - 1953)
Salle Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)

« Cet écrin précieux a eu le rare bonheur d’enfermer les riches joyaux qui ont nom : 
Commedia dell’arte, Vivaldi, Magnani. Rien donc de théorique. 
Si un auteur peut se flatter de faire passer
dans la forme ce qui constitue 
d’habitude le fond de son propos,
c’est que celui-ci est en 
même temps le propos privilégié de l’art dans lequel il s’exerce. »
Eric Rohmer [in André Bazin, Jean Renoir [Ed. Champ Libre (1971)].

Le Carrosse d’or est le deuxième film en couleurs de Renoir après Le Fleuve (1951). C’est une étape particulière dans la filmographie du cinéaste après les dix ans de sa prolixe période étatsuniene (L’Étang tragique (1941), Vivre libre (1943), L’Homme du Sud (1945), Le Journal d’une femme de chambre (1946), La Femme sur la plage (1947), etc.). Avec Le Fleuve, Renoir a exploré le potentiel à la fois réaliste et onirique de la couleur, travaillant la picturalité des vêtements, des corps et des décors. On retrouve ces potentialités dans le drôle et flamboyant Carrosse d’or. Dans une histoire apparemment désuète, on retrouve toutes les obsessions habituelles de Renoir : l’hypocrisie sociale, la lutte des classes, la difficulté à exister en dehors de son milieu et de ses passions. Son héroïne, Camilla (Anna Magnani), n’est pas bien différente du bougon Maurice Legrand de La Chienne, qui préfère une vie vagabonde au confort bourgeois et aux préoccupations matérielles.

Jean Renoir sur Le Carrosse d’or
J’ai proposé de m’appuyer sur la commedia dell’arte et de faire de Magnani un personnage de commedia dell’arte. Cette proposition a été acceptée. J’ai donc commencé à étudier la commedia dell’arte et j’ai cherché une musique – c’est très commode d’avoir une musique qui vous aide, même à écrire un screen-play, ça vous met dans un certain état d’esprit – et à ce moment-là un nom a surgi, s’est imposé à mon esprit et immédiatement j’ai demandé à cet illustre personnage d’être mon collaborateur, j’ai nommé Vivaldi. D’ailleurs c’est très commode d’avoir comme collaborateur un personnage qui est mort depuis plusieurs centaines d’années parce qu’il ne proteste jamais, il est toujours de votre avis. Vivaldi a été très gentil. Alors, en me basant sur les rythmes de Vivaldi, j’ai essayé d’écrire un scénario – ce que j’ai fait avec la collaboration de plusieurs camarades.[…]
Jean Narboni, Janine Bazin et Claude Gauteur, Jean Renoir, entretiens et propos, Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma (2005), p. 343.

On peut voir la présentation du Carrosse d'or par Jean Renoir à l'adresse:
https:/
/www.youtube.com/watch?v=6iCzAdFf7s0

Ce programme est le dernier de l'année 2014
Toute l'équipe du CCC vous souhaite de Belles fêtes de fin d'année
et vous donne rendez-vous
le mercredi 7 janvier 2015 à 20 h
pour le premier film du cycle 
« A table! au Cinéma »

La grande bouffe / La grande abbuffata
 (Marco Ferreri, France/Italie - 1972)

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Le fleuve

Mercredi 9 décembre 2015 à 20h
Cinéma Juliet-Berto (Place Saint-André, Grenoble)
Fin du cycle "Quittter l'enfance"

Le Fleuve / The River
Jean Renoir (France, GB, Inde, USA - 1951)
Prix de la critique internationale à la Mostra de Venise 1951

« Le Fleuve, un des plus beaux films qui soit !
Mon père m’a emmené le voir quand j’avais 8-9 ans.
C’est un film qui s’est imprégné en moi et ne m’a jamais quitté depuis. »
Martin Scorsese
« J’ai tendance à penser à ce film comme un film expérimental.
C’est une oeuvre de peintre, une explosion de couleurs. »
Arnaud Despléchin

Fils de Pierre-Auguste Renoir, l'un des peintres les plus prolifiques du mouvement impressionniste, Jean Renoir va marquer non seulement le cinéma français mais le monde cinématographique de son empreinte. A tel point qu'il sera adopté par les frondeurs de la Nouvelle Vague qui en feront leur symbole, François Truffaut allant même jusqu'à le surnommer "le patron".

Jean Renoir à propos du Fleuve
J'ai retrouvé une certitude semblable avec Le Fleuve. J'ai senti monter en moi ce désir de toucher du doigt mon prochain que je crois être vaguement celui du monde entier aujourd'hui. Des forces mauvaises détournent peut-être le cours des évènements. Mais je sens dans le coeur des hommes un désir, je ne dirai pas de fraternité, mais plus simplement d'investigation. Cette curiosité reste encore à la surface, comme dans mon film. Mais c'est mieux que rien. Les hommes sont bien fatigués par les guerres, les privations, la peur et le doute. Nous ne sommes pas arrivés à la période des grands élans. Mais nous entrons dans la période de la bienveillance. Mes camarades et moi sentions cela dans les Indes même dans les mauvais jours où Hindous et Mahométans s'entretuaient. La fumée des maisons incendiées n'étouffait pas notre confiance. Nous pensions seulement que ces hommes étaient en retard sur leur temps.
                                                                                          On me demande... [Cahiers du cinéma, n° 8 (janvier 1952), p. 5-6].

Marguerite Duras sur Le Fleuve
Il y  un film que j'aime particuièrement parce qu'il me rappelle très fort les postes de brousse de mon enfance. C'est Le Fleuve. Je n'aime pas la fille qui érit des poèmes mais j'aime cet enfant qui veut le serpent. J'aime ces rampes qui donnent sur le Gange, ces vérandas, les siestes, les jardins. Je n'aime pas les Indiens qui sont dans le film. Ça ne sert à rien de les montrer. Je n'aime pas non plus cette gentillesse partout. L'amour est trop joué dans Renoir. La Règle du jeu illustre ça pour moi, le désir remplacé par sa pavane. Au mieux par sa défiguration - chez les domestiques, non ? Je me souviens mal.
                                                               [in Marguerite Duras et le cinéma, Les yeux verts, Cahiers du Cinéma (2014), p. 52].

Préentation du Fleuve par Olivier Père
C’est Le Fleuve (The River, 1951) de Jean Renoir qui fut le premier film projeté sur l’écran de la salle Henri Langlois lors de l’inauguration de la Cinémathèque française à Bercy. Martin Scorsese avait présenté la séance, il y avait de nombreux cinéastes du monde entier dans la salle. L’émotion était palpable. [...]. L’occasion de revoir l’un des films (en Technicolor) les plus sublimes jamais réalisés, mis en scène par l’un des plus grands cinéastes de l’histoire du cinéma.
Par un heureux hasard de calendrier Le Fleuve est distribué en salles le même jour que Tabou de Miguel Gomes (qui a trouvé son public dès les premières séances de son exploitation commerciale, excellente nouvelle.
Les deux films, au-delà de leur beauté, partagent plusieurs points communs : l’exotisme, l’évocation de souvenirs enfouis, et le mélodrame. Le bovarysme aussi, avec dans Le Fleuve de magnifiques portraits de jeunes femmes qui quittent l’adolescence, expérimentent l’ennui provincial (ici l’ennui colonial) et découvrent en même temps que l’attrait des hommes la société, cruelle et hypocrite, des adultes. Et plus profondément il y a chez Renoir et Gomes une conception voisine du cinéma et de la manière de faire des films, une vision cosmique de la vie, de l’amour et la mort. Production américaine tournée en Inde par un cinéaste français, d’après un roman et avec des interprètes anglais, Le Fleuve est sans doute le sommet de l’œuvre de Renoir, le film où s’exprime avec le plus de sérénité et d’universalité sa philosophie de la vie, au-delà du simple choc des cultures.
De Boudu sauvé des eaux au Déjeuner sur l’herbe et passant par Partie de campagne, Renoir a toujours associé le motif aquatique à celui du destin. Les êtres humains sont selon sa fameuse formule des bouchons charriés au gré du courant.
Dans Le Fleuve, film d’une richesse et d’une profondeur inouïes, on retiendra surtout l’acceptation de la mort, même sous sa forme la plus scandaleuse – celle d’un enfant – comme partie intégrante de la vie. Cette sagesse, Renoir la devra pour une grande part à sa découverte fascinée de l’Inde, sans négliger l’importance du roman de Rumer Godden dont est adapté le film. La biographie remarquable de Pascal Mérigeau nous confirme que Renoir a souvent dit tout et son contraire sur son travail et celui des autres, mais cette citation du cinéaste définit parfaitement la force et l’évidence de ce film génial :
« Le Fleuve qui semble être un de mes films les plus apprêtés, est en réalité le plus proche de la nature. S’il n’y avait une histoire basée sur des forces immuables, l’enfance, l’amour, la mort, ce serait un documentaire. »
                                                                                                                                        Olivier Père [Arte.tv, 01 janvier 2002].

Dès lors, quel rôle joue cette beauté chromatique dans l’émotion discrète, croissante qui étreint le spectateur ? Comme toutes les grandes œuvres de cinéma, Le Fleuve est un film sur le regard. Et s’affirme, plus encore qu’un hommage à la culture indienne, comme un hymne à la splendeur des apparences. Dans la philosophie hindoue, toute chose est sacrée. Tout doit être regardé, respecté : les moindres roches, brins d’herbe, flaques d’eau ; le flamboiement d’un sari comme l’éclat timide d’un sourire. La caméra les saisit avec une précision, une sérénité incomparables. Le personnage discret et pudique de Mélanie semble incarner un tel regard, elle qui ne juge rien, ni personne (sauf elle-même, et sévèrement, dans un moment de désarroi sentimental). Au fond, sous les fugaces soubresauts des trajectoires individuelles, tout est éternité. Tout est harmonie.
Pour mieux évoquer le délicat cheminement des uns et des autres vers cette harmonie, Renoir s’attache à peindre des personnages mal dans leur peau, des êtres sensibles et généreux mais qui se sentent exilés du monde – notamment la jeune Harriet, vilain petit canard qui se rêverait cygne, et le capitaine John, qui a perdu une jambe à la guerre (ce qui avait failli arriver à Renoir lui-même). Si une certaine réconciliation avec les autres, soi-même et le monde s’opère enfin, c’est moins au nom de la résignation ou de l’abdication que du consentement («consent to everything», dit Mélanie). Mot très beau, qui dit à la fois l’intimité du soi (le sentiment) et son alliance avec l’autre – sous les auspices d’un ordre cosmique qui tous nous unirait. Alors seulement, par-delà les drames (mort d’un jeune frère, déchirements de l’exilé, désespoirs amoureux…) peut se développer la conscience que nous sommes des voyageurs dans le monde : tous en transit; emportés dans l’irréversible écoulement du temps (métaphore transparente du Gange, placide et multimillénaire). En filmant cet assentiment au monde, Renoir semble exalter l’amour, tant celui des choses que des êtres. Et derrière l’amour : une mystique de la vie, simple et humble, prenant acte à la fois de la beauté et de la précarité de toutes choses. D’où cette phrase saisissante, prononcée par le capitaine John à l’issue de la tentative de suicide d’Harriet : « A chaque chose qui vous arrive, à chaque personne que vous rencontrez qui a de l’importance à vos yeux, ou bien vous mourez un peu, ou bien vous renaissez ». Sous les inévitables drames : la modeste mais nécessaire contribution de chaque être au fil de l’éternité. Un bouleversant appel à vivre.
                                                                                                                                     Antoine Benderitter [5 décembre 2012].

On trouvera, en fichiers téléchargeables, un dossier d'étude sur le film proposé par l'association Cinépage, une critique du film (en Anglais), ainsi que la fiche et l'affiche du film conçues par le Ciné-club de Grenoble.

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Le 25/03/2020 Le crime de M. Lange

LE CRIME DE MONSIEUR LANGE

Jean Renoir -France -1935 -83 min

MERCREDI 25 MARS à 20h

Les ouvriers d'un petite entreprise d'édition s'organisent en coopérative pour relancer l'activité après le départ du patron accusé d'escroquerie.

Réalisé quelques mois avant la victoire du Front Populaire ce film est marqué de l'esprit de l'époque. Renoir,avec son réalisme spontané, Prévert avec son humour très particulier, dénonçaient l'oppression du patronat, de la bourgeoisie et de la religion. Jules Berry campe une figure d'escroc beau parleur dont il avait la spécialité.

 

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